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Le Girofard, centre LGBT d'Aquitaine
27 avril 2010

Réforme Bachelot : naissance des ARS, mort de la lutte contre le sida

 

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Au moment où Roselyne Bachelot annonce officiellement la création des ARS, AIDES dénonce la baisse brutale de crédits alloués à la lutte contre le sida.

La Ministre de la Santé avait annoncé le 23 décembre que les crédits en faveur de la lutte contre le VIH/sida ne baisseraient pas. Elle n'a pas tenu parole.

Selon les éléments détenus par AIDES, les associations subissent des pertes de crédits pouvant aller jusqu’à 47% dans certaines régions.

AIDES subirait ainsi une perte de plus de 700 000 € par rapport aux financements 2009. Avec des coupes conséquentes qui concernent des actions prioritaires comme celles menées auprès des publics gays et migrants. Cette baisse n’affectant pas seulement l'AIDES,  le montant des coupes budgétaires serait bien plus important.

Il y a quelques semaines, la Cour des Comptes a publié un rapport sur la politique de lutte contre le sida. Ses conclusions sont sans appel : « il appartient à l’État de renforcer la prévention et le dépistage du VIH. L’ignorance de leur état de séropositivité par plusieurs dizaines de milliers de personnes, la propagation de l’épidémie qui en résulte, le coût élevé des traitements pour l’assurance maladie et leur caractère pénible pour les patients militent pour une politique plus active en ces deux domaines ». La Cour préconise également « d’améliorer la connaissance par le ministère de la Santé des actions de prévention et d’accompagnement subventionnées au niveau local par les groupements régionaux de santé publique, dont les missions seront reprises en 2010 par les agences régionales de santé ». A ce rythme là, il n’y aura bientôt plus grand-chose à connaître !

AIDES demande donc à Roselyne Bachelot :

- De communiquer publiquement les montants alloués en 2010 à la  lutte contre le sida dans chaque région

- De ne pas abandonner la lutte contre le sida et de garantir le  maintien du soutien de l’Etat

Sans la continuité du niveau de financement public, de nombreuses délégations AIDES, tout comme d'autres associations, fermeront leurs portes et des départements, voire des régions entières, risquent de se trouver totalement privés de toute action de prévention et de soutien !

L'épidémie est toujours active, le nombre de personnes atteintes augmente chaque année, AIDES et les autres associations sont toujours sur le terrain au plus près de l’épidémie.

L'Etat doit assumer ses responsabilités et avoir une politique de santé publique cohérente, tenant compte des recommandations de la Cour des Comptes. Il faut poursuivre plus que jamais la lutte contre le sida !

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